Chapitre 12 —
Grèce
Warning :
courte scène érotique dans ce chapitre
« Demain,
c’est le grand jour, c’est ça ? »
Marin tourna la tête vers lui. Le
soleil couchant rougissait sa peau mate et ses cheveux dorés flottaient sous la
brise du soir.
« Aiolia…
»
Il lui sourit en s’asseyant à côté
d’elle.
Les gradins étaient vides, loin de
l’agitation qui les animerait le lendemain, et elle laissait le silence monter
en elle, s’en imprégner pour mieux se l’imaginer le jour suivant.
Il soupira en regardant le ciel étoilé
:
« On
voit la constellation de Pégase cette nuit... Demain elle aura son nouveau chevalier.
Je suis sûr que Seiya gagnera, il a eu le meilleur des professeurs. »
Il tourna la tête vers elle. Elle était
toujours immobile, le masque dirigé vers le centre de l'arène. Fermait-elle les
yeux ? Ou apprenait-elle la position de chaque grain de sable ?
« Seiya..., commença-t-elle enfin. Seiya a le cosmos. Il sait le maîtriser.
Mais Shaina est puissante, si elle a transmis cela à Cassios, cumulé à sa force
physique... »
Elle trembla légèrement. Il posa
doucement sa main gauche sur son épaule.
« Marin... D'après ce que j'ai vu, Cassios est loin de ce que tu crains.
Aie confiance... »
Elle tourna enfin son menton vers lui.
En un geste rapide, elle détacha le masque de son visage, révélant des traits
doux, une bouche fine et des yeux aux longs cils. Aiolia caressa la joue rose.
Il ne la voyait que peu, ils se cachaient, mentaient aux autres.
« Marin... Je sais que ta réputation entre en jeu dans ce combat. Je sais
aussi que tu t'es attaché à Seiya. J'ai l'impression de voir une grande sœur
parfois en toi, dans la manière dont tu te comportes avec lui. »
Elle se mordait les lèvres :
« Shaina... Je la crains autant que je la respecte, mais je crois qu'elle
serait très mauvaise perdante... »
Elle s'interrompit et posa un regard
perçant sur Aiolia :
« Désolée de t'ennuyer avec cela...
Ce n'est pas ton problème après tout... »
Il tint le visage entre ses paumes et
se rapprocha de son souffle.
« Pourquoi
cela m'ennuierait-il ?, chuchota-t-il. Que devrais-je dire de toutes les fois
où c'est toi qui m'as écouté, réconforté ?
– C'était
normal..., protesta-t-elle.
– Tout
comme c'est normal que je sois là pour toi ce soir... »
Il posa ses lèvres contre les siennes
et l'embrassa tendrement. Elle posa les bras autour de son cou et le colla à
elle, caressant les muscles durs de son dos, passant la main dans la toison épaisse
de ses cheveux.
« Viens
dans ma maison, murmura-t-elle entre deux baisers. J'ai envie de... »
Il opina de la tête. Elle reposa son
masque alors qu'il la suivait jusqu'à sa petite demeure. La porte de bois
grinça derrière eux.
Sa peau était douce et glissait dans
la moiteur tiède du soir. Ses seins avaient un goût de fleur musquée et il
s’abreuvait en descendant au creux de son ventre. Elle ondulait les hanches poussant
la tête plus bas sur elle, gémissant doucement. Il s’attarda entre ses jambes, plongeant
la langue dans son intimité mouillée, jouant avec le bouton dressé. Elle
trembla, sa respiration s’accélérant brutalement. Il empoigna ses fesses dures
alors qu’il accélérait sur le clitoris gonflé. En un soupir rauque, le corps de
Marin s’arqua sur son désir.
Aiolia remonta l’embrasser, soupesa
son poids léger de ses mains larges et la posa sur la table. Elle écarta les
cuisses autour de lui, défit la ceinture, caressa le sexe tendu. Il frémissait
sous ses doigts fins. Aiolia la rapprocha du bord et s’enfonça en elle
doucement, guettant sur son visage découvert les signes du plaisir de la jeune
femme. Elle ouvrit les yeux et plongea son regard dans le sien. Aiolia se
sentit tout aussi pénétré que pénétrant, allant et venant, se perdant dans la
sensation. L’odeur salée de son corps sur sa peau rose ensorcelait ses pensées,
dans un clapotis doux et régulier, excitait ses nerfs en douleur suave.
En un cri lâche, il se répandit en
elle. Elle plongea ses lèvres sur les siennes, caresse amère et tendre dans sa
bouche.
Il chuchota son nom, captivé par son
sourire. Elle le serra entre ses bras.
Une clameur de surprise avait envahi
l’arène.
Seiya avait gagné. Aiolia voyait au
corps détendu de Marin qu'elle était soulagée. Il sourit et reposa son regard
sur le Japonais. Il écoutait d'un air embarrassé le Pope, se grattant
mécaniquement la joue. Shaina regardait intensivement le jeune homme, ça ne
présageait rien de bon. Aiolia se tourna vers Marin pour la prévenir, mais elle
était déjà alerte, le masque tourné vers l'Italienne. Il sourit, Marin savait
bien se défendre et se prémunir seule, il n'avait pas à intervenir.
Elle serrait les poings, ses cheveux
roux brillant sous le soleil.
Forte, puissante.
Intelligente, endurante.
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