samedi 7 juillet 2012

L'amour ne suffit pas : chapitre 12


Chapitre 12 — Grèce


Warning : courte scène érotique dans ce chapitre

  « Demain, c’est le grand jour, c’est ça ? »
            Marin tourna la tête vers lui. Le soleil couchant rougissait sa peau mate et ses cheveux dorés flottaient sous la brise du soir.
  « Aiolia… »
            Il lui sourit en s’asseyant à côté d’elle.
            Les gradins étaient vides, loin de l’agitation qui les animerait le lendemain, et elle laissait le silence monter en elle, s’en imprégner pour mieux se l’imaginer le jour suivant.
            Il soupira en regardant le ciel étoilé :
  « On voit la constellation de Pégase cette nuit... Demain elle aura son nouveau chevalier. Je suis sûr que Seiya gagnera, il a eu le meilleur des professeurs. »
            Il tourna la tête vers elle. Elle était toujours immobile, le masque dirigé vers le centre de l'arène. Fermait-elle les yeux ? Ou apprenait-elle la position de chaque grain de sable ?
  « Seiya..., commença-t-elle enfin. Seiya a le cosmos. Il sait le maîtriser. Mais Shaina est puissante, si elle a transmis cela à Cassios, cumulé à sa force physique... »
            Elle trembla légèrement. Il posa doucement sa main gauche sur son épaule.
  « Marin... D'après ce que j'ai vu, Cassios est loin de ce que tu crains. Aie confiance... »
            Elle tourna enfin son menton vers lui. En un geste rapide, elle détacha le masque de son visage, révélant des traits doux, une bouche fine et des yeux aux longs cils. Aiolia caressa la joue rose. Il ne la voyait que peu, ils se cachaient, mentaient aux autres.
  « Marin... Je sais que ta réputation entre en jeu dans ce combat. Je sais aussi que tu t'es attaché à Seiya. J'ai l'impression de voir une grande sœur parfois en toi, dans la manière dont tu te comportes avec lui. »
            Elle se mordait les lèvres :
  « Shaina... Je la crains autant que je la respecte, mais je crois qu'elle serait très mauvaise perdante... »
            Elle s'interrompit et posa un regard perçant sur Aiolia :
  « Désolée de t'ennuyer avec cela... Ce n'est pas ton problème après tout... »
            Il tint le visage entre ses paumes et se rapprocha de son souffle.
 « Pourquoi cela m'ennuierait-il ?, chuchota-t-il. Que devrais-je dire de toutes les fois où c'est toi qui m'as écouté, réconforté ?
  – C'était normal..., protesta-t-elle.
  – Tout comme c'est normal que je sois là pour toi ce soir... »
            Il posa ses lèvres contre les siennes et l'embrassa tendrement. Elle posa les bras autour de son cou et le colla à elle, caressant les muscles durs de son dos, passant la main dans la toison épaisse de ses cheveux.
 « Viens dans ma maison, murmura-t-elle entre deux baisers. J'ai envie de... »
            Il opina de la tête. Elle reposa son masque alors qu'il la suivait jusqu'à sa petite demeure. La porte de bois grinça derrière eux.

            Sa peau était douce et glissait dans la moiteur tiède du soir. Ses seins avaient un goût de fleur musquée et il s’abreuvait en descendant au creux de son ventre. Elle ondulait les hanches poussant la tête plus bas sur elle, gémissant doucement. Il s’attarda entre ses jambes, plongeant la langue dans son intimité mouillée, jouant avec le bouton dressé. Elle trembla, sa respiration s’accélérant brutalement. Il empoigna ses fesses dures alors qu’il accélérait sur le clitoris gonflé. En un soupir rauque, le corps de Marin s’arqua sur son désir.
            Aiolia remonta l’embrasser, soupesa son poids léger de ses mains larges et la posa sur la table. Elle écarta les cuisses autour de lui, défit la ceinture, caressa le sexe tendu. Il frémissait sous ses doigts fins. Aiolia la rapprocha du bord et s’enfonça en elle doucement, guettant sur son visage découvert les signes du plaisir de la jeune femme. Elle ouvrit les yeux et plongea son regard dans le sien. Aiolia se sentit tout aussi pénétré que pénétrant, allant et venant, se perdant dans la sensation. L’odeur salée de son corps sur sa peau rose ensorcelait ses pensées, dans un clapotis doux et régulier, excitait ses nerfs en douleur suave.
            En un cri lâche, il se répandit en elle. Elle plongea ses lèvres sur les siennes, caresse amère et tendre dans sa bouche.
            Il chuchota son nom, captivé par son sourire. Elle le serra entre ses bras.


            Une clameur de surprise avait envahi l’arène.
            Seiya avait gagné. Aiolia voyait au corps détendu de Marin qu'elle était soulagée. Il sourit et reposa son regard sur le Japonais. Il écoutait d'un air embarrassé le Pope, se grattant mécaniquement la joue. Shaina regardait intensivement le jeune homme, ça ne présageait rien de bon. Aiolia se tourna vers Marin pour la prévenir, mais elle était déjà alerte, le masque tourné vers l'Italienne. Il sourit, Marin savait bien se défendre et se prémunir seule, il n'avait pas à intervenir.
            Elle serrait les poings, ses cheveux roux brillant sous le soleil.
            Forte, puissante.
            Intelligente, endurante.
            Aiolia se sentit fier d'avoir été choisi par une femme pareille.

Suite -> Chapitre 13

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